Les implants dentaires expliqués

Un implant est une sorte de vis en titane, fixée dans l'os, à la manière de la racine d'une dent naturelle. L'implant permet de remplacer la dent manquante sans toucher aux dents voisines.

Le praticien adapte la longueur, le diamètre et la forme de l'implant au cas clinique grâce à un examen radiologique performant; si une simple radiographie panoramique suffit très souvent pour les cas simples, un examen 3D (communément appelé scanner) est souvent utile.
Notre cabinet est équipé d'un appareil VATECH 3D permettant d'obtenir ce type d'examen en quelques minutes, avec une dose d'irradiation extrêmement réduite.

Le protocole implantaire
L'intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une ordonnace de prémédication aura été prescrite lors des rendez-vous préliminaires, permettant de garantir des suites minimes.
L'accès à l'os se fait par une petite incision, en dégageant la gencivequi sera plus ou moins décollée selon les cas pour bien voir la zone concernée.
Aujourd'hui des scanners 3D reproduisant sur ordinateur l'anatomie précise des maxillaires permettent une chirurgie moins invasive dans les cas courants (technique dite 'flapless'), mais nous ne sommes personnellement pas tres favorables à ces techniques dont les indications sont, selon nous, très réduites.

L'implantologie est une percée essentielle qui a amélioré la vie de milliers de patients. En effet, c'est souvent la solution optimale car cela permet d'éviter de sacrifier inutilement des dents voisines saines comme avec les bridges, c'est également la seule possibilité d'éviter une prothèse amovible ou de stabiliser une telle prothèse, le patient retrouve le confort des dents originelles et donc une qualité de vie incomparable, l'esthétique est le plus souvent optimale, et enfin cela évite la perte osseuse liée à l'extraction d'une dent qui ne serait pas remplacée.
En clair, un implant dentaire est la solution optimale s'il manque une ou plusieurs dents. Ainsi, presque tout le monde peut bénéficier d’une solution de remplacement pour ses dents, avec un aspect et des fonctions identiques à ceux d'une dent naturelle. Il est cependant important d'avoir un tissu osseux totalement développé auparavant. Ce qui explique que les implants dentaires ne soient normalement pas utilisés sur personnes de moins de 18 ans.

L'implantologiste va, à l 'aide de forets de diamètre adpaté, préparer la place dans l'os. L'implant pénétre dans l'os en forçant légèrement. Il est ainsi stabilisé. Après la pose de l'implant va avoir lieu la phase d'ostéo-intégration. En effet l'implant, contrairement à la dent, est totalement fixe, c'est-à-dire ankylosé dans l'os. La mise en charge de l'implant est généralement différée pour permettre la phase d'ostéo-intégration (de plusieurs semaines à plusieurs mois). Par la suite, une couronne sera mise sur cet implant qui se comportera comme une racine artificielle.

NB: Les implants dentaires sont généralement en Titane, mais dans le cas de patients présentant des risques d'allergie aux métaux ou de galvanisme buccal, il est possible d'utiliser des implants en Zirconium.

Mise en charge immédiate (MCI)

Chez certains patients présentant de multiples atteintes dentaires (délabrements, pertes osseuses, foyers infectieux, mobilités dentaires), l'indication est posée d'extraire la totalité des dents résiduelles sur une arcade, parfois les deux. De même, des patients totalement édentés peuvent consulter pour retrouver des dents fixes remplaçant avantageusement leurs prothèses amovibles.
Pour ces patients, un protocole différent sera utilisé permettant de pratiquer dans un même temps les extractions nécessaires, la pose des implants, accompagnée ou non de greffe osseuse, et la pose d'un bridge provisoire métal-résine (armature métallique coulée) agissant comme une contention externe immobilisant l'ensemble implants - prothèse.
Ces techniques impliquent évidemment une intervention longue, pratiquée le plus souvent sous sédation consciente. La technique de sédation consciente, en présence d'un anesthésiste, permet au patient "d'oublier" l'intervention, de réduire de ce fait les doses d'anesthésiques nécessaires et les désagréments d'une séance de plusieurs heures.

NB: La technique de sédation consciente permet également de traiter les patients phobiques ou présentant un réflexe nauséeux important, rendant difficile ou impossible toute séance de soins "normale". 

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